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r 116 RECHERCHES SUR MOUÈRE.
lant, et enfin quelques prêts de sommes peu importantes. M. de Montalant conservait aussi avec soin une liasse de cinquante etune pièces concernant sa généalogie1. Le « petit livre contenant l'état et la recette des revenus dudit feu sieur de Montalant, » constate que dans Tannée qui avait précédé sa mort, ces revenus s'étaient élevés à plus de trente mille livres. Il est à remarquer que le mari de la fille de Molière jouissait alors d'une fortune dont le chiffre est précisément celui que Ton avait attribué à Molière lui-même".
D'après une note manuscrite de Beffara publiée par M. Taschereau8, la famille Poquelin s'éteignit vers 1780; celle de Pierre Chapuis, qui recueillait, il y a plus d'un siècle, les restes de la fortune et du mobilier de Molière a-t-elle également disparu? c'est probable. Pourtant il ne serait pas impossible que quelque descendant de cette famille possédât encore, sans en connaître la source, quelque revenu, quelque vieux meuble, quelque portrait de famille, peut-être même le tableau de l'Ecole des maris, transmis d'héritier en héritier jusqu'à nos jours.
1. Document n° LXV, cote trente-quatre.
2. Les trente mille livres de rente de M. de Montalant ne représentent cependant pas la fortune attribuée à Molière. La valeur de l'argent avait déjà doublé depuis 1673, ainsi que le prouve un passage de la Vie de Molière, publiée en 1734 par Voltaire. « Ce qu'il retirait du théâtre, avec ce qu'il avait placé, dit Voltaire, allait à trente mille livres de rente; somme qui en ce temps-là faisait presque le double de la valeur réelle de pareille somme d'aujourd'hui.»
3. Histoire de Molière, 3» éd., page 267.
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